Techniquement la formule n’est plus la bonne, mais c’est vrai la réalité est la même dans les comptes de la Cavimac. A sa création en 1978 la Caisse des Cultes était à l’équilibre les cotisations assurant l’intégralité des pensions versées (des pensions amoindries, le ver était déjà dans le fruit…). L’Eglise se targuait alors de ne rien réclamer à la solidarité nationale. Dès les années suivantes le « ratio » s’est dégradé 98%, et ensuite de façon régulière et constante au point d’être de 25% aujourd’hui. Les autres Régimes comblent ainsi à fin les 210 milliards d’euros de la Caisse des Cultes.
Pour autant faut-il crier au scandale, sans chercher à mieux voir comment défendre la cause des AMC dans ce contexte ? A mon avis crier avec les loups doit être dépassé, nous devons ensemble trouver une solution… D’abord les AMC ne sont en rien responsables de ce déficit lorsqu’ils sont partis, ils ont été affiliés dans les autres régimes et ils y ont payé plein pot. D’une certaine manière ils ont assuré largement la pension de ceux qui sont restés dans les 30 trente dernières années.
La grande faute de l’Eglise est de n’avoir pas accepté le « minimum contributif » dès sa création au début des années 1980. Or ce « minimum contributif » est un droit pour les AMC droit qui ne leur est pas appliqué par la Cavimac, alors que ce serait une première manière d’apporter une vraie solution au problème posé.
La deuxième piste de négociation est de la responsabilité entière de l’Eglise. Comme toutes les associations et entreprises elle devait et doit à ses ressortissants les obligations de la retraite complémentaire dont l’USM2 est une première ébauche du problème et de la solution.
Ce n’est pas suffisamment développé, mais à mon avis il faut sortir du temps des reproches et critiques systématiques, pour mettre en place des solutions pérennes.
Jean