- Citation :
- affirmation à la presse que les anciens ministres du culte perçoivent 930 € de retraite mensuelle
Il y a 2 choses dans ce que tu as relevé dans les médias :
1. une bonne nouvelle : le passage de 771 à 930 € du minimum vieillesse "clérical". C'est un aspect positif à souligner.
2. plusieurs mauvaises nouvelles :
D'abord l'affirmation devant la presse (sans doute sous la pression des caméras, certes convoquées par Mgr Ricard, mais squattées par la délégatin APRC, de ce soop, alors que les dernières négociations étaient à une centaine d'euros en-dessous.
Ensuite, il n'y a pour l'instant aucune garantie sur la durée de cette mesure dans le temps. Si elle doit capoter au bout de 6 ans, comme l'USM2, c'est un mensonge.
Ensuite, la confusion savamment entretenue entre garantie de ressources (fonctionnemet sur le modèle des minima sociaux) et retraite (droit acquis au proata du service apporté).
- Citation :
- Mgr Garnier réalise-t-il que son attitude accélère, hélas, le déclin de l'église institutionnelle ?
C'est bien en effet une grave question qu'il ne se pose pas. De la même manière que la création d'un régime particulier en 1978 était dicté par une vue à court terme et appuyé sur des questions de pognon, de même aujourd'hui, les autorités ecclésiastiques, malgré leurs propos internes rassurants pour leurs troupes (*), ne mesurent pas comment de telles paroles et surtout de tels comportements, contraires à la justice la plus élémentaire, discrédite l'institution certes, mais également l'évangile auquel tant de personnes sont attachées.
Georges DOLE, prêtre et juriste spécialiste de la protection sociale du clergé, écrivait déjà il y plus de 20 ans que l'Église qui avait pu attirer des vocations alors que les clercs vivaient la condition des hommes de son temps, ne pouvait que les rejeter au fur et à mesure de son refus d'intégration dans le droit commun de la société française.
(*) On peut lire ceci sur le site des religieuses (dans cef.fr) :
"Comment ne pas laisser monter au cœur un sentiment de gratitude et de fierté en évoquant toutes ces femmes qui ont témoigné et témoignent encore de la beauté de la vie religieuse, de la force de son engagement, de l’humble éclat d’une présence là où le monde se défait, où la dignité de l’homme est menacée, blessée, où la justice est bafouée, où le non-sens risque d’enfermer dans la désespérance ?", écrit Sr Monique Gugenberger. (Propos tenus, selon la cef, lors de l'assemblée plénière des religieuses et religieux, à Lourdes, juste après les évêques).