Sortir de ces discussions ecclésiastiques
Ce n’est parce que JP DURAND définit de telle ou telle manière la situation juridique de tous ceux qui relèvent des institutions ecclésiastiques, que ses théories seraient automatiquement suivies par les tribunaux. A mon sens toute cette discussion qu’il place sous le signe de « l’engagement à vie » ne tient pas du moins côté tribunaux civils, et c’est ce qui nous importe…
D’abord au niveau contrat congréganiste je ne vois pas pourquoi celui-ci serait qualifié de « quasi contrat ». C’est un contrat tout simplement dès le postulat ou le noviciat au terme duquel des obligations réciproques sont prises… Et le tribunal nous a déjà suivis sur le fait que ce contrat commençait dès la vie commune, ce que d’ailleurs la Cavimac reconnaît à présent mais à partir du 1er juillet 2006, date que nous contestons.
Quant à la situation des « diocésains » elle se traduit aussi juridiquement par un contrat dès la prise en charge au grand séminaire, notamment par le biais de l’association diocésaine…
Pour nous, la discussion autour de la notion de « contrat de travail » est totalement dépassée, par contre parce qu’il y a contrat (peu importe le nom dont on l’habille), nous pouvons poursuivre les congrégations et les associations diocésaines au titre de leurs responsabilités contractuelles. Nous avons à prouver à partir de ces situations contractuelles que la prévoyance et la retraite faisaient bien partie des obligations de l’un des contractants. Si nous pouvons apporter ces preuves, les sommes peuvent être réclamées à partir de la découverte du préjudice (à savoir la demande de retraite) et jusqu’à trente ans après.
J Doussal