La législation en matière de "class action" est en pleine évolution, mais...
Actuellement, seules les associations de consommateurs et les syndicats peuvent d'un côté agir collectivement, de l'autre agir pour le compte de leurs adhérents ou se porter partie civile (pénal).
L'APRC a bien étudié la question... cette voie ne lui paraît pas utilisable. De toute manière, il faudrait qu'il y ait un adversaire unique (ce qui est le cas pour la Cavimac, mais ne l'est pas pour les congrégations ou les diocèses).
C'est pourquoi, il faut qu'il y ait des actions individuelles, menées par des pionniers, comme cela s'est fait à Vannes devant le TASS, pour la question du noviciat. D'autres dossiers sont en route pour être déposés au TASS de Rennes dans un avenir très proche. J'ai passsé la journée d'hier entièrement sur ces dossiers. Il ne faut pas se manquer. La Cavimac, grâce à la foi de ses administrateurs, était certaine de gagner... et elle a perdu ! Aussi fait-elle appel, tout aussi bien campée sur ses convictions. Pour l'appel, elle va payer (avec des moyens que nous n'avons pas) les services d'un avocat sépcialisé dans ce genre d'affaires. La partie sera rude, et si j'ai grande confiance, je sais que rien n'est gagné d'avance. De toute manière, elle joue la montre... au moins pour retarder le moment où une décision de justice sera suffisamment confirmée pour faire jurispridence.
En effet, qu'est ce que la jurrisprudence ? C'est le recueil de toutes les décisions de justice non contestées et non infirmées par une autre juridiction.
Actuellement, la décision du TASS de Vannes, d'une part n'est pas exécutable à titre provisoire (c'est le jugement qui le dit) et d'autre part est contestée par la Cavimac qui a fait appel. Si cette décision conforte notre point de vue, elle ne peut pas encore être classée dans la jurisprudence.
Et si la Cavimac perdait en appel ? Je suppose qu'elle sera prise entre 2 feux pour décider d'aller ou non en cassation :
Aller en cassation, c'est gagner du temps... et les AMC meurent doucement !
Mais aussi c'est se mettre sous le tir des médias... et ça, l'Église n'aime pas !
Pour le problème plus général de la retraite misérable des AMC, plusieurs dossiers sont entre les mains d'avocats. Mais le problème est complètement différent. Sur les cotisations pour le noviciat, le TASS a jugé que c'est bien la Cavimac qui doit réclamer les cotisations et valider les trimestres.
Pour le problème du montant de la pension, la Cavimac ne fait qu'appliquer la législation ou la réglementation que, dans ce cas, nous ne contestons pas. La pension est à proportion des cotisations. L'énoncé du problème pourrait, en simplifiant à l'extrême, se formuler ainsi :
"Je me suis engagé, jeune, dans une congrégation qui s'est engagée à m'assurer une vie décente jusqu'à mon dernier souffle...
Ainsi, j'ai contribué par mes services, étant jeune et outre mes cotisations à la Cavimac, d'une part à la protection sociale des frères âgés, et d'autre part, à la constitution des moyens nécessaires à la congrégation pour apporter le complément indispensable à la misérable pension Cavimac.
Or qu'arrive-t-il aumoment de la séparation de la communauté ?
La congrégation ne m'assure plus le service de ses membres actifs (comme je l'avais fait) et ne m'assure pas la protection complémentaire que j'avais contribué à constituer.
Je demande donc que les obligations nées de l'engagement réciproque soient exécutées."
Est-ce clair ? N'hésite pas à me le dire, que ce soit oui ou non !
S'il y a des juristes parmi nos visiteurs, qu'ils n'hésitent pas à commenter ou critiquer !
Bien amicalement.